Depuis quinze ans, les success stories et les start-up du djihad (Daesh, Boko Haram, Al-Qaïda Maghreb Islamique, Al-Qaïda Péninsule Arabique, Al-Nosra, etc) donnent toujours plus de fil à retordre aux gouvernements, aux services de sécurité et aux experts tous azimuts tenus d’inonder les médias de leurs brillantes solutions anti-terroristes. Fortes du consentement tacite ou de l’incitation explicite d’opinions traumatisées – à juste titre, les appareils politiques font la part belle aux méthodes martiales : il faut tout surveiller et punir à l’intérieur et frapper dans le tas à l’extérieur. Pas de quartier. Peu importe les conséquences qui ne feraient qu’alimenter un virus qui semble gagner chaque jour du terrain.
De l’Amérique à l’Afrique, de l’Europe à la Russie via le Moyen-Orient, les huiles politiques et militaires évoquent grandement des vendeurs de logiciels antivirus qui ne font qu’implémenter et réactualiser les mêmes solutions face à des hackers qui recourent à l’ingénierie sociale et à des kits de piratage personnalisés.